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kteVieLaMachine
9 avril 2020

Homélie de Père Evariste pour le Jeudi Saint

Voici le texte pour la messe d' aujourd'hui à Decize 

18h par Père Evariste 

photos à suivre ...

"Hier, quelqu’un m’a dit : « Je n’aurais jamais imaginé passer un Jeudi saint sans aller à la messe ni communier ! »

Aujourd’hui, Jeudi saint, c’est le jour où, selon la Tradition, le Christ a institué l’Eucharistie, lors du repas de la Cène. Malheureusement,nous serons nombreux à fêter l’institution de l’Eucharistie sans pouvoir communier. C’est une grande épreuve pour nous chrétiens. Que cette épreuve amplifie en nous la faim et la soif de l’Eucharistie.

Privés, que pouvons-nous faire de mieux, dans notre confinement, que méditer l’étonnant mystère de l’Eucharistie pour en redécouvrir l’insondable richesse ?C’est ce que beaucoupd’entre vous m’ont suggéré. Tout ne peut pas être dit, bien sûr en ces quelques lignes, mais ce sera l’occasion de toucher à l’un ou l’autre point essentiel...

Pour nous permettre de comprendre le contenu et l’importance de l’Eucharistie et sa puissance dynamique, je partirai de la 2e lecture de ce jour, 1 Co 11, 23 – 26, dans laquelle saint Paul nous raconte ce qui se passe dans ce dernier repas de Jésus avec ses amis, alors que son arrestation est toute proche.

Il s’agit d’un repas : le Seigneur prend du pain et prononce ces paroles : « Ceci est mon corps donné pour vous. » Puis il prend la coupe et dit : « cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. » Que constatons-nous ? C’est le Seigneur qui transforme d’autorité le pain et le vin, en fait son corps et son sang. La nourriture, c’est le Seigneur lui-même et il se donne lui-même à ses apôtres leur recommandant en outre de recommencer les mêmes gestes, de redire les mêmes paroles à leur tour : « Faites cela en mémoire de moi ! » Nous voici au cœur du mystère de l’Eucharistie.  Cerepas, tant désiré par le Christ, vient clairement signifier comment le Christ entend vivre avec ses amis le repas par excellence, l’Eucharistie, qu’ils feront, désormais, en mémoire de lui jusqu’à la fin des temps. Dès ce moment-là et jusqu’à la fin des temps, l’eucharistie deviendra le rendez-vous de sa Présence.

Eucharistie, rendez-vous de la Présence ? Oui !L’eucharistie nous donne le Christ sauveur dans son acte même de sauveur : sa Passion-Résurrection : Le Jésus qui est là, c’est le Jésus de la Cène, de la Croix, de la Résurrection et de la vie glorieuse. La messe (notre messe dominicale par exemple) n’est pas un nouveau sacrifice que le Christ ferait de lui-même à Dieu et à nous, mais le même, offert une fois pour toutes, auquel nous nous rendons une nouvelle fois présents.En fait,le soir du Jeudi Saint, quand Jésus a institué l’Eucharistie, la puissance de son intention allait recouvrir toutes les futures consécrations : « Vous ferez cela en mémoire de moi ». Il n’ya eu et jusqu’à la fin des temps il n’y aura que la même consécration, exprimée par chaque messe.

« Ceci est mon corps. Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. » Ces affirmations de Jésus, au soir du Jeudi saint, ne dépendaient ni de la foi ni de la compréhension des apôtres. C'est Jésus, qui s'engage, qui donne le pain comme étant son corps, la coupe de vin comme étant la coupe de la nouvelle Alliance en son sang. Personne d'autre que lui ne peut avoir une quelconque influence sur ce pain et ce vin.

Si, aujourd'hui, c'est bien le prêtre ordonné qui prononce les paroles mêmes de Jésus, ce n'est pas lui qui leur donne sens et réalité.C'est toujours Jésus ressuscité qui s'engage, exactement comme au soir du Jeudi saint. Le prêtre et toute la communauté avec lui sont invités à donner leur foi en cette action de Jésus.

La beauté de l’Eucharistie, c’est non seulement la présence du Christ dans le pain et le vin, mais surtout que son corps et son sang nous soient donnés à manger.

Lorsque nous nous avançons pour la Communion, nous n'allons pas vers une chose, nous allons vers lui, nous le prenons, lui. Notre démarche, quand elle n'est pas distraite, quel acte de confiance et d'audace ! Prendre Jésus, c'est accepter d'entrer dans les vues de Dieu et dans le courage de Celui qui est venu sauver le monde : - Prenez ! C'est mon corps, c'est ma vie. - Oui, Seigneur, je prends ta vie pour vivre comme toi. Nous savons à quoi cela nous engage :vivre comme Jésus c'est choisir d'aimer, obstinément, largement, au prix fort.Communier, c’est en effet dire au Seigneur : je voudrais entrer dans ta logique d’amour. Tu as donné ta vie pour nous ; aide-moi à donner la mienne pour les autres.En nous offrant sa présence eucharistique, Jésus nous invite à travailler sur des chantiers immenses : le monde, et avec des possibilités immenses : sa vie.

Voilà pourquoi, vivre dans l'esprit de l'Eucharistie, ce n'est pas seulement chanter à la messe :Que tes œuvres sont belles… Mon Dieu, tu es grand, tu es beau…, c'est faire en sorte que toute notre vie devienne eucharistie : louange du Père avec le Christ, puis, devenir à notre tour, comme lui, pain rompu pour nos frères, pain donné, pain partagé.

Faire mémoire de lui, c’est avoir faim du pain qui va nous permettre de vivre comme lui. Mais venons-nous à la messe assez affamés ?Toute préparation à la messe, tout effort de participation doivent commencer par ce désir et creuser ce désir. Je ne recevrai Jésus que si je désire Jésus. Et si je désire selon ce que lui-même désirait quand il a institué l’Eucharistie : il a voulu être offrande pour que nous soyons offrande. Etre vie pour que nous vivions plus. Etre amour pour que nous repartions plus fraternels. Allons-nous à la messe en voulant tout cela ? Que chacun examine sa faim ! " 

 

 SINON  MESSE AU DIOCESE DE NEVERS  18H30   en You tUbe sur le site du diocèse 

MESSE A ROME AVEC PAPE FRANCOIS      18H      KTO  canal 220 ou 245 

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